Un sentiment qui est fort un moment et a disparu l'instant d'après ne peut pas s'appeler l'amour. Kabir

Voilà un joli couple qui se lance dans la vie, avec de belles perspectives d'amour, santé, réussite et prospérité. Mais le plus beau jour de votre vie, celui de votre mariage, qu'êtes-vous dit au fond de vous même ?

Une amie m'a avoué l'inavouable : "ce n'est pas l'homme avec qui je vais terminer ma vie, mais il me fera des enfants pas plus moches qu'un autre et il a de belles perspectives professionnelles"...

Terrible mais vrai. Il faut être une femme pour penser comme cela ? ... ou peut-on retourner la question comme ceci ?

Un ami m'a avoué l'inavouable : "ce n'est pas la femme avec qui je vais terminer ma vie, mais elle me fera des enfants pas plus moches qu'une autre et elle a de belles perspectives professionnelles"...

Cela semble sonner plus faux, non ?

Et dans tout cela, ou se situe l’Amour avec un grand A. Nous sommes bien loin des belles images apprises quand nous étions des enfants : le Prince charmant qui va réveiller la Belle princesse. Comment peut-on bâtir une vie remplie d’amour en partant sur ce type de postulat ? Avoir des beaux principes sur la famille et autres valeurs morales… ?

Comme disent les américains, “you will never get the right answer if you keep asking the wrong question”. Les enfants ne sont pas la planche de salut du couple mais plutôt l'engagement de régler encore plus de problèmes...

Je n’aurais jamais pu épouser une femme avec ce type de schéma de vie qui me semble malhonnête s’il n’est pas exprimé à son conjoint, mais comment peut-il l’être ? Il ne faut pas s’étonner 15 ou 20 ans après de finir homme-accessoire, comme épluche légume. Au début on a l’impression de servir à quelque chose, éplucher des pommes de terre pour en faire des frites…c’est déjà une certaine reconnaissance !

Et puis le temps passe, les modes aussi. Un jour on découvre que les frites sont vendues congelées prêtes à être cuites au four. Et l’épluche légume passe par le vide ordure émotionnel. Vous étiez un accessoire, vous êtes devenu un ustensile inutile qui resté rangé au fond du tiroir.

Mais vos perspectives professionnelles se sont réalisées et puis vous êtes quand même le père des enfants, alors on vous garde. Et puis une belle photo de famille, c’est une photo avec tout le monde dessus, les apparences sont sauves.

La sortie se rapproche, et l’adage du départ se réalise. Pour peu que l’on découvre que vous n’aimez plus votre conjoint, malgré toutes vos tentatives pour démontrer que les frites maisons sont meilleures que celles de l’industrie agroalimentaire, on vous met dehors.

De toute façon votre conjoint l’avait prédit 20 ans auparavant : ce n'est pas l'homme avec qui je vais terminer ma vie, mais il me fera des enfants pas plus moches qu'un autre et il a de belles perspectives professionnelles... La boucle est bouclée, et du jour au lendemain vous devenez l’ennemi numéro 1.

Mais aurez-vous le courage de dire à vos enfants ce que vous êtes dit le soir de votre mariage au sujet de leur père, ou de leur mère ?

Ne regardez pas les fautes des autres, regardez vos propres actes, qu'ils soient accomplis ou non. Gandhi

Je préfère avoir des problèmes à deux que je n'aurais pas eu tout seul plutot que d'être seul pour tondre ma pelouse !